Une étude concernant les nuisances sonores en néonatalogie a été menée au CHU d’Amiens. Les niveaux sonores étaient enregistrés avant puis 1, 2 et 3 mois après l’introduction d’un
programme éducatif pour les soignants incluant l’utilisation d’un indicateur visuel de niveau de bruit (Sound Ear®).
Le niveau sonore était élevé en particularité pendant les transmissions (niveau
de base 60dB pour une norme à 45 ; pics à 94dB pour une norme à 65). Une diminution significative des niveaux sonores était observée à 1 et 2 mois mais pas au 3ème mois. Malgré cette diminution,
les niveaux sonores restaient plus élevés que les recommandations.
Conclusion des auteurs : l’activité humaine est la principale source de niveaux sonores excessifs. L’utilisation d’indicateurs
visuels de niveau de bruit a un impact limité au court terme. Il parait important de mettre en place des programmes permanents de formation sur le sujet.
Remarques de NIDCAP-France :
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Changer les comportements est un travail difficile, nécessitant leadership, formation, pratique réflexive, évaluation et feed-back continu ; les actions ponctuelles ont généralement des effets uniquement provisoires ;
- La voix maternelle (et paternelle) doit être encouragée, et donc la présence prolongée des parents doit être valorisée et soutenue ;
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Intégrer les parents dans une stratégie de réduction des nuisances sonores pourrait être envisagé ;
- Ajouter d’autres stimulations sonores (genre musicothérapie)
dans un environnement déjà bruyant n’est pas encouragé
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27988063