- L'équipe de Lund (Suède) a évalué les qualités métriques d'une nouvelle échelle de la douleur et du stress :
ALPS-néo.
Cette échelle aurait un bon coefficient de corrélation entre observateurs, serait facile d'utilisation et d'implantation. Certains items ont été influencés par les comportements observés lors du NIDCAP.
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Une métaanalyse des essais cliniques (plus haut niveau de preuve de la littérature scientifique) réalisée au CHU de Caen confirme
l'impact positif du NIDCAP sur le développement des enfants prématurés avant l'âge de 2 ans. Cet impact était mesuré grace à l'échelle de Bayley (BSID II) dans les deux composantes : motrice
et développementale.
- deux métanalyses confirment l'impact positif d'une intervention précoce sur le pronostic parental.
Les
visites à domicile améliorent la qualité de l'interaction parents/enfant. Une
intervention précoce centrée sur l'enfant mais intégrant les parents comme
le MITP ou l'IBAIP enaméliore également l’évolution psychologique des mères avec une réduction de l'anxiété et de la dépression et une amélioration de la confiance en soi.
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Les 10 étapes de l'Initiative Hôpital Ami des Bébés, conçues initialement pour les enfants à terme, ont
été adaptés par des experts scandinaves et canadiens pour les unités de néonatalogie recevant des nouveau-nés malades ou prématurés. En particulier l'étape 4 : "Encourager le peau à peau
précoce, continu et prolongé sans restrictions non justifiées. Encourager les mères à reconnaitre quand leur enfant est disposé à têter le sein".
- une revue récente de la littérature réalisée par deux néonatalogistes de Boston confirme que les niveaux sonores élevés dans les unités de néonatalogie potentialisent les effets
oto-toxiques des amino-glycosides, antibiotiques souvent utilisés chez le nouveau-né. La maitrise du niveau sonore des unités de soins est un objectif important. Les systèmes d'alarmes silencieuses (visuelles), de mesure du
bruit près de l'incubateur ou l'organisation en chambres seules favorisent la diminution du niveau sonore ambiant.
- Une étude réalisée à
Barcelone et Madrid confirme la satisfaction des professionnels des unités de néonatalogie lors de l'implantation du NIDCAP. La satisfaction concerne tous les items en lien avec le bien-être du bébé et
le rôle des parents. Certains points étaient perçus légèrement moins positivement: les conditions de travail en particulier la diminution de la lumière ambiante et le temps plus important à consacrer aux soins. Les
médecins semblaient plus positifs que les infirmières.
- Allaitement maternel, croissance et développement de l'enfant prématuré:
un paradoxe apparent! Une étude française montre le lien étroit entre la quantité de lait maternel reçu pendant et après l'hospitalisation et la qualité du développement neuro-intellectuel à
l'âge de 2 et 5 ans. Ceci contraste avec une croissance plus faible sous lait maternel durant l'hospitalisation. Le faible taux d'allaitement chez les enfants inclus dans ces deux cohortes (16 à 19%) incite à la mise en place de stratégie
de soutien.
- Le NIDCAP semble améliorer le développement neurologique des enfants nés avec un retard de croissance intra-utérin. Dans
une étude randomisée réalisée à Boston incluant 30 enfants nés entre 27 et 33s avec un RCIU, le NIDCAP semble améliorer le développement cérébral mesuré par une analyse du comportement
par l'APIB à 42 s et le Bayley-II à 9 mois, l'électroencéphalogramme en cohérence spectrale et l'IRM réalisés à 42 semaines.
- Selon les parents d'enfants prématurés, en Suède, pouvoir rester dormir dans le service, la participation aux soins et le peau-à-peau sont des facteurs favorisant la présence parentale. Par contre
des niveaux sonores et lumineux élevés et une attitude dédaigneuse du personnel apparaissent comme des obstacles à la présence prolongée des parents.
- La
Société Canadienne de Pédiatrie recommande la mise en place des "soins kangourou" dans les unités prenant en charge les prématurés